Vers "l’Europe des détroits"

Publié le 18 mars 2010

De tous les détroits du monde, celui du Pas-de-Calais est le plus fréquenté après celui de Malacca. La question des flux migratoires, de la concentration de trafic, de la sécurité maritime, de la pollution, de la hausse du niveau de la mer ou encore de la protection des littoraux s’y exprime avec une acuité particulière. Forts de ce constat, Dominique Dupilet, Président du Département, et son collègue du Kent County Council, Paul Carter, se sont lancés dans un projet ambitieux : "faire reconnaître, à l’échelle européenne, la spécificité des détroits".

Un grand défi selon Dominique Dupilet : Il y a beaucoup de choses à mettre sur la table, rien qu’au niveau des cultures et des habitudes de chacun des pays. L’idée se résume dans l’intitulé du dessein "L’Europe des détroits" : Nous voulons mettre en réseau toutes les collectivités concernées, les faire travailler ensemble et établir un cahier des charges commun de bonnes pratiques explique Michel Lefait, vice-président du Conseil général du Pas-de-Calais, chargé des questions européennes. Lorsque celui-ci sera connu dans ses grandes lignes, le nouveau réseau se rapprochera de l’Union européenne afin qu’elle reconnaisse la spécificité des détroits dans le programme Interreg 2014-2021, avec à la clef, des financements communautaires.

En attendant, il faut faire connaissance. Déjà, 16 collectivités territoriales issues de dix pays représentant huit détroits d’Europe adhèrent au projet. "Émissaires" de Messine, Kattegat, Otrante, Kvarken, elles se sont retrouvées ces lundi 15 et mardi 16 mars dans le Pas-de-Calais pour une réunion technique, à l’invitation du Département et du Kent County Council. Au programme de ce premier rendez-vous organisé à l’Hôtel du Département à Arras, au cap Gris-Nez et au Centre culturel de l’entente cordiale d’Hardelot : des ateliers sur la sécurité maritime, la protection du littoral, les flux migratoires, les transports et la logistique, la prospérité économique, le tourisme, le développement durable, la culture.

 

 

Après ces débats riches d’enseignements et d’échanges, nous avons identifié les grands axes de travail et les partenaires référents pour chaque thème. Les fondations, en quelque sorte, d’une collaboration que nous espérons solide, fructueuse et durable précise Dominique Dupilet.

D’ici à la fin de l’année, une nouvelle rencontre sera orchestrée avec les élus pour valider le programme d’actions.